

« je défie qu’on me montre une république ancienne ou moderne dans laquelle il n’y a pas eu de distinctions ! »
Napoléon Bonaparte. Déclaration au Conseil d’Etat, le 8 mai 1802.
Malgré l’hostilité marquée d’une forte minorité jacobine, Bonaparte propose par décret aux différentes Assemblées du Consulat la création d’une institution propre à les satisfaire : celle de la Légion d’honneur.
En effet, au nombre de droits dont devait jouir les citoyens d’une France démocratique pour le Premier Consul, rien ne semblait plus apte à consolider la notion d’égalité que l’accession possible de tous aux mêmes récompenses…
Pour Napoléon, instituer la Légion d’Honneur, c’était avant tout un commencement d’organisation de la nation autour d’un même corps d’élites, hommes nouveaux ou issus de l’ancien régime, civils et militaires. La nation serait donc ouverte à tous sans discrimination de naissance, de culte ou de mérites
Les Assemblées, à demi convaincues, acceptèrent pourtant de voter rapidement le projet consulaire le 29 Floréal de l’an X.
Titre 2 Article 1 : sont membres de la Légion d’Honneur, tous les militaires qui ont reçu les armes d’honneur. Pourront être nommés les militaires qui ont rendu des services éminents à l’État dans la guerre de la liberté ; les citoyens qui par leur savoir, leur talent et leurs vertus ont contribué à établir ou à défendre les principes de la République, ou fait aimer et respecter la justice ou l’administration publique.
Napoléon aux invalides

Une des premières sorties officielles de l’Empereur fut consacrée à l’inauguration de la Légion d’Honneur. Il en fixa lui-même le lieu, les Invalides, et le jour, le 14 juillet 1804 ; toutefois la date arrêtée un samedi fut repoussée au dimanche pour que Tout Paris puisse profiter d’une solennité que le nouveau souverain voulait éclatante.
Boulogne-sur-mer

Le 16 août 1804, Napoléon présida à Boulogne-sur-Mer, quartier général de l’armée des côtes, une des plus grandes cérémonies de tout son règne. Apparaissant pour la première fois devant les troupes avec le titre suprême, il remit, en présence 200 000 hommes, leurs « aigles » aux nouveaux légionnaires, pour la plupart, des vétérans des campagnes révolutionnaires.

Le premier Grand Chancelier de l’Ordre est originaire de notre Région : il est natif d’AGEN.